Lecture

Quatrième de couverture
En enquêtant sur la disparition de sa sœur, Naomi, « la femme qui retrouvait les enfants », croise le chemin d’une fille des rues de Portland nommée Celia. Naomi tente de faire reconnaître le viol dont a été victime Celia et remonte la trace d’une série de meurtres de jeunes filles. Un roman réaliste et sensible sur le monde de l’enfance meurtrie.

Mon avis

Une écriture agréable et poétique nous permet d’aborder des sujets graves. D’un côté, Célia, une jeune adolescente qui s’est enfuie de chez elle, vit dans la peur chaque minute de sa vie. Elle a laissé une mère alcoolique, un beau-père qui lui a fait subir la pire des choses, et sa petite sœur. Celle-ci , elle veut la sauver malgré tout. Célia vit dans la rue , aux côtés de jeunes comme elle,tel que Rich et la Défonse, ils vont s’épauler les uns et les autres.

Célia arrive à s’évader de ce contexte, en se rendant dès qu’elle le peut à la bibliothèque. Là elle prend toujours le même livre, un livre sur les papillons. La bibliothécaire lui donne du papier et un crayon.  Elle dessine de jolis papillons, qu’elle imagine voleter autour d’elle. Un moment magique pour elle, où elle oublie l’univers dans lequel elle vit.

« Elle qui ne croyait en rien d’autre qu’à elle-même, et aux papillons savait que les pires terreurs de la rue sont toujours réelles. »
 
De l’autre, Naomi  recherche sa sœur disparue depuis vingt ans. Elle va croiser la route de Célia, cette jeune affamée, abandonnée dans les rues. Naomi enquête dans cette ville de Portland où des jeunes filles disparaissent, puis sont retrouvées quelques jours plus tard, noyées dans la rivière.

Les deux histoires vont se croiser, les avis de Célia et Naomi vont se chevaucher. L’auteur sait créer un courant d’empathie autour de Célia avec les enfants des rues et de Naomi. Malgré les situations tragiques , il y a toujours une once d’espoir même minime de découvrir la vérité.

Emprunté sur la Boite Numérique.
Lu par Claude.