« Elle, jadis », feuillets manuscrits1994-1995
Archives Andrée Chedid / IMEC
"Dans l’œuvre d’Andrée Chedid, la figure de la mère,aimée et louangée, est omniprésente. Composéen septembre 1994 dans les jours qui suivirent sa disparition, le poème « Elle, jadis » témoigne pourtant,malgré l’auteure, des ambiguïtés de l’amour.Plus que de son sentiment d’avoir été délaissée durant l’enfance par des parents absorbés par leur vie mondaine, c’est peut-être de l’éblouissement de la grande beauté de sa mère qu’Andrée Chedid aura eu du mal à se remettre. Le poème d’amour qu’elle écrit pour sa mort la fixe dans la distance d’une image : celle d’une femme qui descend le belescalier du Grand Hôtel de Sofar (lisons aussi « sofar ») dans sa belle robe de mousseline rose. Dansce magnifique hommage, Andrée Chedid développeuse séquence cinématographique dont elle est la grande absente."