Nathalie Bernard nous entraîne de nouveau au Québec. Nous sommes en
pleine forêt , où des pensionnats autochtones sont installés. Dans
ceux-ci, des milliers d’enfants ont été » enlevés » à leur famille, pour
qu’ils oublient leurs racines, leur culture. Ils deviennent des
numéros. Ils apprennent de force le français, et ne doivent surtout pas
parler dans leur langue maternelle.
Ces enfants essaient de survivre dans le froid des hivers canadiens. Ils
sont sous l’autorité de trois religieuses et d’un prêtre. Parmi ces
enfants, il y a le numéro 5, alias Jonas, qui va bientôt avoir 16
ans.Nous allons suivre avec lui ses derniers jours dans ce lieu , avant
» sa libération « . Il va apprendre à connaître numéro 42, alias
Gabriel, qui jusqu’à maintenant il avait ignoré comme tous les autres.
Se retrancher dans la solitude était sa façon de vivre ici, dans ce
lieu effroyable
Les enfants endurent de pires sévices. Jonas et Gabriel sortent et
travaillent sous les ordres de Samson. Ils se retrouvent un peu chaque
jour dans une semi-liberté. Mais le soir, ils retournent dans ce lieu
immonde, où la peur règne.
Des événements inattendus vont contraindre ces deux enfants à fuir, à
reprendre leur liberté. Une course effrénée contre les éléments humains
se produit. J’ai été happée par l’histoire, cette course dans des
milieux hostiles est sans limite. Jonas et Gabriel s’allient contre les
hommes qui veulent les rattraper.
Le roman finit dans un souffle rédempteur qui apaise en même temps qu’il
rend justice à ces enfants et adolescents qui ont enduré de telles
souffrances.
Ces pensionnats ont existé jusqu'en 1995.
L’écriture de Nathalie Bernard est poétique. le suspense est parfois
entrecoupé par les souvenirs de Jonas. Ceux-là se distinguent par une
écriture différente, en italique, une ode à la liberté et à l’issue
incertaine jusqu’aux dernières pages.
Vous pouvez vérifier la disponibilité de ce livre ici .
Lu par Claude.